As Dusk falls

As dusk falls

Comment ne pas penser aux jeux Quantic Dream lorsque l’on débute l’aventure proposée par As dusk falls ? Rien d’étonnant à cela puisque l’on retrouve le studio Interior/Night à la baguette, qui est maintenant dirigé par Caroline Marchal, qui a été lead game designer sur Heavy Rain et Beyond Two Souls.

Caroline Marchal a donc une sacrée expérience dans le domaine du jeu narratif. La comparaison est donc inévitable, même si As dusk falls se veut être un jeu narratif d’un genre nouveau, appuyé par une forte direction artistique et une histoire plus terre à terre que celles des jeux du studio parisien. Une recette qui fonctionne bien, mais qui ne parvient pas à renouveler le genre pour autant.

Plusieurs destins se croisent et s’entrechoquent dans le jeu As dusk falls, articulé autour d’un jour où tout a basculé. Une famille sans histoire se retrouve prise au piège dans un motel quand trois frères s’y réfugient après un braquage qui a mal tourné. De cet évènement tragique découleront plusieurs conséquences, y compris des vies brisées.

L’aventure se décompose alors en six chapitres, divisés en deux livres palpitants, dont tout le premier est centré sur la prise d’otage, avec un récit entrecoupé de flashbacks pour mieux comprendre comment tout ce beau monde en est arrivé là.

On a bien du mal à savoir où toutes nos décisions vont nous mener, avec des choix de plus en plus difficiles à faire, et c’est là toute l’intelligence du récit. As Dusk Falls nous présente des personnages complexes, et prévoir les réactions de certains de ces protagonistes en devient d’autant plus difficile, sachant qu’aucun d’entre eux n’est tout blanc ou tout noir. Les motivations et les obligations de chacun entrent en conflit, et tout ce que l’on peut essayer de faire, c’est de choisir le moindre mal. Le jeu s’épanouit avant tout dans son casting, composé de figures vraies et authentiques.

En parlant du gameplay, vous l’aurez compris, As Dusk Falls s’appuie essentiellement sur des phases de QTE lors des scènes d’actions. Pour donner vie à As Dusk Falls, Interior/Night a filmé de vrais acteurs sur fond vert, avant d’injecter leurs performances dans les décors du jeu et de peindre par-dessus. Le tout est intégré dans des environnements en 3D, ce qui donne un rendu aussi étrange que captivant.

As Dusk Falls mérite vraiment le détour si vous aimez le genre ! Un jeu narratif plein d’intelligence, avec des personnages bien écrits et attachants, mais aussi avec des situations de tension particulièrement intenses.